Retour à Nos missions / Nos actions

Nos missions

Contexte

Notre monde est entré dans une crise écologique majeure , les limites planétaires au-delà desquelles des modifications difficilement prévisibles et potentiellement catastrophiques de l’environnement ne peuvent être exclues étant déjà dépassées dans quatre domaines : le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité, le cycle de l’azote et le changement d’usage des sols. Mais que pouvons-nous faire, collectivement et dans un cadre professionnel, face à ce défi planétaire sans précédent ?

D’une part, en tant qu’entités publiques françaises, Inria, le CNRS et l’Université de Lorraine sont tenues de respecter les engagements de l’accord de Paris sur le climat , signés par la France en 2016. Or, à ce jour, ces engagements ne sont respectés dans presque aucun secteur. La responsabilité écologique, plutôt que de reposer essentiellement sur quelques « grands pollueurs » (ex : « la Chine », « Total » , etc.) est en fait diffuse, et se répartit dans tous les secteurs d’activité (Exemples de répartition des émissions de gaz à effet de serre : transport aérien (5%), ruminants (5%), numérique (4%), cimenterie (4%), métallurgie (7%), etc). Ceci nécessite d’agir à toutes les échelles , y compris celle d’un établissement de recherche.

D’autre part, la raison d’être d’un établissement de recherche (c’est-à-dire, la progression et la diffusion de la connaissance scientifique) lui confie un statut particulier. En effet, les sciences sont à la fois la source de développements technologiques impactant fortement l’environnement, et l’unique moyen de quantifier objectivement l’urgence écologique. Le monde de la recherche a donc un besoin d’exemplarité pour être audible  au sein de multiples voix politiques, économiques et médiatiques souvent divergentes, et peut jouer un rôle de « tête de file » . Les sciences du numérique, aux côtés des autres disciplines, peuvent contribuer à porter une voix unifiée et crédible de la recherche sur les défis environnementaux .

Enfin, de nombreuses études issues de différents laboratoires et universités à travers le monde démontrent l’impact environnemental significatif et négatif des pratiques de la recherche . Par exemple, un seul voyage intercontinental pour une conférence dépasse le quota d’émission annuelle par personne  tel que défini par les objectifs 2050 de la COP21. Ou encore, la consommation énergétique des supers calculateurs scientifiques croît de façon exponentielle  depuis 20 ans. Ces constats rendent les signaux d’alertes régulièrement lancés par les communautés scientifiques plus difficilement audibles pour le public et les décideurs politiques.

Nos objectifs

Face à ces constats, la CARE, en coordination avec la cheffe de projet Inria pour la responsabilité sociale et environnemental (Céline Serrano), les directions, et les autres commissions locales développement durable Inria, vise à accompagner le personnel et les directions locales dans un changement des pratiques des métiers de la recherche qui soit soutenable et éco-responsable. Un premier objectif collectif est notamment une réduction de 50% des émissions de gaz-à-effet de serre de l’établissement d’ici 2030 (-7% par an), conformément aux trajectoires COP21 et aux accords de Paris visant à limiter le réchauffement planétaire à 1.5°C par rapport à la période pré-industrielle.